Les conséquences de la dépression sur le coût socio-économique
Le coût socio-économique des maladies mentales
La dépression, comme nous le savons tous, a des conséquences en premier lieu pour la personne directement touchée par une importante souffrance mais il peut être important de s’intéresser plus globalement au coût socio-économique de cette maladie.
Cet angle de vue permet d’ailleurs de réfléchir aux aides déjà mises en place et aux améliorations à apporter dans les politiques autour de la santé mentale. C’est d’ailleurs l’objectif de l’OMS dans sa publication de mars 2017 : «Dépression : parlons-en». L’OMS met en avant non seulement la souffrance des personnes atteintes de maladies mentales mais également le coût socio-économique important de ces maladies.
Selon les dernières estimations de l’OMS, la dépression est la première cause de morbidité et d’incapacité dans le monde. Plus de 300 millions de personnes dans le monde vivent avec ce trouble, soit une augmentation de plus de 18 % de 2005 à 2015. Il a été constaté que le manque de soutien associé à la peur de la stigmatisation, empêchent les personnes souffrant de troubles mentaux d’accéder aux traitements dont elles ont besoin pour être en bonne santé et mener une bonne qualité de vie au travail.
Le manque d’action est coûteux. Selon l’OMS, la perte économique mondiale relative au manque de reconnaissance et d’accès aux soins de la dépression ou autre trouble mental courant comme l’anxiété, se chiffrerait à 1000 milliards de dollars US par an pesant sur les familles, les employeurs et les gouvernements.
A partir de cette réalité, l’OMS réagit et en conséquence souligne l’importance d’accroître les investissements pour améliorer la santé et la capacité au travail des personnes souffrant de dépression et d’anxiété.
Ainsi, l’OMS dégage quatre points de stratégie :
- Augmenter et améliorer l’information nécessaire à la prise de décision et le transfert de technologie afin d’augmenter la capacité des pays à traiter ce problème.
- Sensibiliser l’opinion aux troubles mentaux par l’éducation et par des campagnes contre la discrimination et des actions en faveur d’un plus grand respect des droits humains.
- Aider les pays à concevoir des politiques et à mettre en place des services de santé mentale complets et efficaces. La pénurie de ressources impose un usage rationnel de ces services.
- Renforcer le potentiel local de recherche publique en santé mentale dans les pays pauvres.